Ils disent tant de choses qu’on ne sait plus que croire

Et chaque jour qui passe on nous sert une histoire

Infirmant celle d’hier et qui tôt périmée

En une courte nuit partira en fumée.

 

“Le masque est inutile !“ ont-ils dit sans ambage

Pour masquer la carence et défaut de stockage

De l’article prophylactique… pour la bonne raison

Qu’au meilleur prix la Chine en fait la livraison.

 

Ouais ! Certes au moindre coût mais livrés goutte à goutte,

Quant à leur qualité, on peut avoir des doutes.

Des cargaisons entières ont été renvoyées

Par une Administration française fourvoyée.

 

Ah ! Si l’on avait soutenu nos fabriques

Efficaces, innovantes, sûres de leur technique,

Liquidées par défaut de commandes d’Etat

Sur décision d’énarques aussi fats que bétas.

 

Ainsi l’usine de Plaintel, dans les Côtes d’Armor

Qui, faillie, fut bradée à un groupe cousu d’or,

Américain bien sûr, fut bientôt condamnée

Pour ne point rapporter un gros tas de monnaie

.

Ne parlons pas, non plus, des tests de dépistage.

“A quoi serviraient-ils ? Quel serait l’avantage

Si l’on y soumettait toute la population ?

Cela ne ferait qu’accroître les complications !“

 

C’est pourtant ce qu’on fait nos voisins Allemands

Sans plus tergiverser et sans perdre un moment.

Ils ont pu détecter, isoler, circonscrire

La sournoise infection et ainsi la réduire.

 

A croire que chez nous, on joue à “qui perd gagne“ :

Moins de cinq-mille trépassés pour toute l’Allemagne,

Et vingt-mille en France pourtant bien moins peuplée.

Nos pontes et caciques en sont à bricoler !